Il y a des romans tellement beaux, tellement enrichissants que, pour les décrire, pour exprimer mes émotions, mes mots me semblent pauvres et la poésie me fait défaut. J’aimerais puiser dans mon passé ; quand j’écrivais… tout en ellipses, métaphores. J’aimerais que l’inspiration me revienne afin de faire honneur au roman, Le chant de la pluie, de l’anglaise Sue Hubbard.
Au lieu de cela, mes pensées s’embrouillent, s’envolent… Les idées s’échappent. Mes doigts hésitent. Et je me retrouve comme après une lecture d’un Marguerite Duras : sans rien dire, sans oser écrire, à vouloir garder intimement, égoïstement, mon avis. Mais, contrairement à Duras, Sue Hubbard est peu lue sur la blogue-sphère littéraire francophone – je n’ai jamais croisé son nom. La faute aux maisons d’éditions. C’est pourquoi je remercie chaleureusement Mercure de France de l’avoir publiée. Je souhaite donc mettre en lumière Le chant de la pluie.
Hiver.
Fin décembre et début janvier.
Irlande.
La côte ouest, le Kerry.
Une nature encore sauvage,
peu d’âmes y vivent encore.
La vie y est trop rude.
Se contenter de peu, vivre du minimum. Préserver cette côte sauvage est essentiel aux yeux de Colm et Paddy.
Elle revient dans le Kerry pour mettre de l’ordre dans les affaires de Brendan, son défunt mari.
Martha revient au cottage où il avait l’habitude de venir s’isoler pour travailler.
Il y a longtemps qu’elle n’était pas revenue sur cette terre balayée par le vent et la pluie. Incessante pluie. Sombres jours d’hiver où remontent les souvenirs d’un passé qu’elle croyait guéri.
Le triste passé de Martha.
La solitude.
Que va-t-elle devenir à présent ?
Que faire ?
Le deuil de Martha ou la métaphore du deuil d’une « ancienne » Irlande.
Il y a plus que cela dans Le chant de la pluie. Il y a une ambiance, un air d’ailleurs. Il y a l’Histoire avec un grand H. Il y a les sons, les odeurs, le calme, le silence… Il y a la beauté des mots de Sue Hubbard, une douce et poétique écriture. Comme son personnage Martha, elle prend le temps… et moi aussi. J’ai pris le temps de m’interroger, d’admirer et d’aimer un peu plus à chaque page tournée, l’Irlande et l’écriture de Sue.
Il y a des romans tellement beaux, tellement enrichissants… Le chant de la pluie en est un, à mes yeux.
Elles l’ont lu : Patricia Sanaoui et Nadège, Les mots de la fin.
Le chant de la pluie, Sue Hubbard
Traduit par Antoine Bargel (anglais)
Mercure de France, 2020
EAN. 9782715250765

Ce livre semble t’avoir vraiment marquée…
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Effectivement. Il a un quelque chose qui le rend à part de mes autres lecture. Ce doit être le dépaysement total.
Mon année commence fort.
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Eléonore, tes mots sur « le chant de la pluie » m’ont touché, je vais le lire très vite 🙏😗
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J’en suis ravie, Eveline. Mon objectif est atteint. 😊
Je t’en souhaite une très belle lecture. 🌿✨
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🙏
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Il semble y avoir quelque chose de presque sensoriel dans cette lecture que je découvre grâce à toi.
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Exactement !
(je n’ai pas pu tout écrire ce que je voulais dans ma chronique, car elle aurait été trop longue)
Avec Sue Hubbard, j’étais loin du coup de cœur (sens littéral), elle ne m’a pas fait réagir avec les émotions, mais avec l’intellect. L’autrice ne cherche pas à faire pleurer, rire… Elle fait réfléchir sur nos modes de vie, la vieillesse, la perte (la mort et le deuil). Ce n’est pas un roman “divertissant”.
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Je favorise les romans de divertissement, mais il me semble aussi intéressant de lire d’autres types de romans comme celui-ci…
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Pareillement, mais inversement.
Les romans divertissants sont pour moi des petites pauses, des temps de respiration entre deux romans où mon intellect est sollicité.
L’essentiel est d’y trouver son compte.
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Tout à fait 🙂
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Tu compares ce livre à Marguerite Duras et c’est un très grand et beau compliment ! Je ne connaissais pas cette écrivaine irlandaise et c’est vrai que l’histoire de ce pays est très riche et souvent dramatique ! Bon dimanche à toi Éléonore !
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Je compare mon expérience de lecture à celle d’un roman de Marguerite Duras, nuance. Si Sue Hubbard est poètesse, pas d’ellipses, ni de “entre les lignes” dans Le Chant de la pluie, contrairement à Duras, Hubbard dit clairement les choses.
Et si le roman se déroule en Irlande, Sue Hubbard n’est point irlandaise, mais anglaise. 😉
Très bon dimanche Marie-Anne.
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J’avais donc tout compris de travers 🙂 Eh bien tu as raison de rectifier mes erreurs 🙂 Bonne journée à toi Éléonore !
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Pas grave 😉
Belle journée à toi, Marie-Anne.
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Je ne connaissais pas. Merci pour cette découverte
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Ravie de te faire découvrir Sue Hubbard.
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Il semble effectivement très beau. Merci pour le partage de ce coup de coeur ! ❤
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Oui. Il est magnifique.
Merci. 😊
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